Vers l'abîme
Près du rocher, des eaux profondes
Bouillonnent d'insouciance
Je vois mon reflet s'y étendre
Et tordre l'image que je connais
Loin de tout, près de toi
L'endroit l'envers n'a plus de sens
Je gravite dans un univers
Fait d'ombres et d'essence
Si jamais je me retourne
Alors c'est la descente
Sifflons cet air ensemble
Au-dessus de nos tombes
La main s'ouvre sur le monde
En offrant les fruits et les fleurs
Qui dans sa paume ont su grandir
Mûrir au soleil de son coeur
A toi rien ne ressemble
Je t'imagine parmi les miens
Libre de toi ma vie s'exangue
Fais-donc une prison de ma main
Dans cet espace presque irréel
Nous voguons, nous voguons vers l'abyme
Nos corps en statues de sel
Pour le meilleur ou pour le pire